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Poème Septembre 2010

Pardon


Depuis quelques jours, Dame Nature a semé
Sur le gazon des centaines de pâquerettes à la robe
Blanche et au cœur d’or.


Mais hélas, il me faut traverser cet espace vert
Si bien décoré de perles vivantes…et je ne sais comment
M’y prendre. Car, bien que j’essaie de rendre mon pas
Plus léger, je ne peux éviter à mes pieds de les écraser.


Aussi, pardon pour la lourdeur de mon corps…


Mais, miracle de la force de vie, les pâquerettes si frêles,
Pliant sous mon poids, se redressent aussitôt, à peine ébouriffées.
Et je ne puis m’empêcher de soupirer et de me dire :


« Si seulement nous pouvions nous aussi nous relever
Avec autant de grâce lorsque la vie se plaît  à nous écraser.
Cela tiendrait-il au fait de faire confiance en ce que l’Homme a oublié…
La force surprenante de la vie ? »


                                   Josiane Martini