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Poème juillet 2014

Prisonniers de la matière

Les vacances battent leur plein et vous voici peut-être à l’hôtel
pour un repos que trop mérité !
Mais cela vous donne-t-il le droit d’oublier une grande Dame ?
Une Dame qui vous nourrit, avec laquelle votre corps, d’une poignée de
terre fût créé.
Une Dame que l’on se doit de respecter, aimer, elle est si belle.
Mais, prenons garde de ne pas l’appauvrir au point de la faire mourir.
Vous qui vivez en HLM, lorsque le froid sévit, pensez-vous à fermer
votre fenêtre, votre porte lorsque vous faites votre ménage ou,
vous dites-vous : « c’est le même prix ? ».
Ou, dans votre chambre d’hôtel, profitez-vous de prendre une douche
sans fin en vous disant : « je ne paie pas l’eau ! ».
Non ! Dois-je comprendre que, lorsque cela ne sort pas de votre
portefeuille, tout est permis ?
La Terre, qu’en faites-vous ? Cette terre qui, par votre comportement,
seconde après seconde, perd ses ressources, sources de vie.
Pourtant, vous êtes bon, mais hélas, prisonnier de ce monde,
le discernement vous a échappé.
Et vous, que la vie a comblé au point de ne plus apprécier
et penser que tout est un dû, ne pouvez-vous pas être plus indulgent
et respecter celui qui vous sert ; alors que peut-être, vous ne lui
offrez même pas un verre d’eau, et, que, dans votre piscine,
vous vous prélassez à souhait !
Prenez garde, prenez garde, la mère est la mère ; pauvre celui
qui pour s’être embourbé dans ce travers, se perd dans un égo
qui pourrait bien donner d’offrir en héritage à ses enfants
une terre qui se meurt ; et, s’il vous plaît, ne dites pas :
« mais l’autre, il ne fait rien ! ».
C’est à vous qui savez que l’on demandera des comptes !
La preuve, cela concerne le plus petit comme le plus grand.


Josiane Martini