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Poème septembre 2016

Le plus vieux des cybants

 

Voici le plus rapide des réseaux : mon regard zappe

d’un titre à l’autre, d’une image à l’autre, cherchant à

se fixer sur un livre qui pourrait l’emporter dans sa

trame pour un long voyage accroché à l’inspiration

de l’auteur.

Page après page, j’enregistre un mot, une phrase

éveillant la vivacité de mon esprit qui déjà, dans mon

cerveau force humaine, analyse, interroge.

Soudain, mon regard s’arrête enfin prisonnier. Je veux

savoir, découvrir le contenu de cette pensée posée sur

un papier de qualité qui déjà caresse mes doigts et me

donne envie de la parcourir.

Je ne zappe plus, mais rentre dans le roman, me laisse

surprendre, épousant pour un instant l’imagination de

cette œuvre qui a su me stopper dans ma soif de

rêves, de rencontres, qui n’avait pas cessé de chercher

en zappant, cybant avec les moyens de ma naissance,

l’ami d’un soir à ramener chez soi.

 

Josiane Martini