Le plus vieux des cybants
Voici le plus rapide des réseaux : mon regard zappe
d’un titre à l’autre, d’une image à l’autre, cherchant à
se fixer sur un livre qui pourrait l’emporter dans sa
trame pour un long voyage accroché à l’inspiration
de l’auteur.
Page après page, j’enregistre un mot, une phrase
éveillant la vivacité de mon esprit qui déjà, dans mon
cerveau force humaine, analyse, interroge.
Soudain, mon regard s’arrête enfin prisonnier. Je veux
savoir, découvrir le contenu de cette pensée posée sur
un papier de qualité qui déjà caresse mes doigts et me
donne envie de la parcourir.
Je ne zappe plus, mais rentre dans le roman, me laisse
surprendre, épousant pour un instant l’imagination de
cette œuvre qui a su me stopper dans ma soif de
rêves, de rencontres, qui n’avait pas cessé de chercher
en zappant, cybant avec les moyens de ma naissance,
l’ami d’un soir à ramener chez soi.
Josiane Martini
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